Maman ours revoit son petit. (Pak' et Kel'- Paris.)

J’ai enfin fini de réparer l’afficheur de la perceuse, bon, il me reste plus qu’a remonter le tout. Je mets une vingtaine de minutes à remboîter l’afficher et à le refixer sur la perceuse. J’allais pour monter dans mon appart quand le gérant de la boite m’intercepte à la sortie du sous-sol. Je soupire un moment avant de l’écouter. Il veut que je fasse de la pub en apportant des flyers dans la ville. « Si le propriétaire les distribue cela nous donnera une bonne image. » Je ne sais pas pourquoi j’ai accepté. Après cela me donne une excuse pour la voire à son université. Je ferais ça plus tard, pour le moment, je commence à me diriger vers mon appart quand je me souviens d’avoir oublié de préparer les chargeurs. Je n’ai pas vraiment le choix, si je ne le fais pas maintenant, je ne le ferai jamais. Je retourne dans le sous-sol en claquant la porte derrière moi. Je passe plusieurs heures à charger les armes.

Au bout de deux heures, je pousse un hurlement tellement j’en ai marre de charger ces putains de chargeurs de G36, si encore, j’avais pris des chargeurs classiques, mais non, je suis suffisamment con pour prendre les chargeurs tambours. Je finis tout ce bordel à 9h du matin…9h !!!!! Mais c’est quoi ce délire, je ne passe pas autant de temps pour faire ça. Je regarde le chargeur que j’ai en main et je me touche la joue droite, j’ai les contours du chargeur dans la peau. Il faut croire que je me suis endormi. En même temps, les travaux pour rénover ce bâtiment, on était chère, mais ils sont efficaces. Je retourne dans mon appart.

En passant dans les locaux de la boite, je vois que ça a du potentiel, quel dommage que le gérant soit un idiot borné, il ne veut pas engager de goule. Tss. Nous sommes dans le 13e, s'il veut que les clients puissent être en sécurité, il faut que les goules du secteur nous voient d’un bon œil. De toute manière, je compte lancer des annonces d’emplois, je demanderais à Luna de mettre une copie de ces annonces à Aogiri. Je m’appuie sur une rambarde du premier étage et je regarde la piste de dance.

Si la chouette compte utiliser cet endroit comme un lieu de recrutement ou de trafic, qu’elle aille se faire, ce lieu serra neutre, aucune affiliation, tout le monde peut venir. Je ne compte pas faire de différence entre goule et humain. On peut dire que Fernendez et son « El Dorado » m’a inspiré, un club où en envoi chier le CCG et les gangs.

Je finis de rejoindre mon appart, dès mon entrée, j’entends que le téléphone qui à un message. Je me rapproche, je lance la lecture du message et je commence à prendre une douche.

-Allô ? Bon ... Ecoute c'est Pak' et j'ai un truc à te proposer si tu veux ... J'ai deux billets d'avion aller-retour en première classe tout payés. C'est pour aller sur Paris pendant deux semaines. ... C'est ... Ma mère qui me les a envoyés ... Bon, si tu peux rappelle moi ou envoie moi un message. Lu.

Ah intéressant. Je vais pouvoir retourner au pays, même si ce n’est que deux semaines, à vrai dire, c’est le mieux et je vais pouvoir rencontrer sa mère…cela tombe bien, j’ai plein de questions à lui poser. Je m’habille et je commence à faire mon sac, en même temps, j’envoie un sms à Pak pour lui dire que l’on se rejoint à l’aéroport dans deux heures.

Après avoir effectué tout ça, j’appelle pour dire au gérant, comment il s’appelle déjà ? Enfin bref, je l’appelle pour lui dire que je pars pour Paris pendant deux semaines, il râle, mais il sait que l’on ne peut pas ouvrir sans employés et pour le coup, c’est de sa faute, il y avait plein de personnes qui voulait travailler, mais cet idiot ne veut pas des employés du 13e, il a peur qu’ils puissent se servir de la boite comme d’un comptoir illégale. Si seulement il savait ce qui se trouve dans le sous-sol.

Je prends le monorail pour rejoindre l’aéroport, ce trajet me prend une heure, une heure trente. Je vois Pak, je le salue et je m’avance pour arriver au niveau des embarcations. Notre avion va bientôt arriver et comme à mon habitude, je commence à flipper. J’ai horreur de ces avions, encore ceux de largages, je veux bien puisque j’ai un parachute, mais les avions civils.

Je regarde Pak et je commence à marcher dans le sens opposé à l’embarcation.

-Bon, c’était une mauvaise idée, allé tchao.

Alors que je commence à fuir l’avion, je sens quelque chose me tirer.

Comme à mon habitude, le voyage en avion c’est passé ma tête dans un sac à vomis. Dire qu’on a le retour…je pense que je vais me trouver un truc pour m’endormir. Cet idiot de Pak à dormi durant la majeur partie du trajet, il s’est même pas inquiéter si j’allais mourir. Il s’était réveillé peux de temps avant notre arrivé, il est parti se dégourdir les jambes, mais je lui avais demandé de m’achever. C’était suffisamment visible.

Les secousses de l’atterrissage m’on parmi de retrouver mes couleurs, on passe tout les contrôles et au vu de la tête que je tirais, les douaniers m’on laissé tranquille. Je crois que j’aurais été capable de leur vomir dessus. On récupère nos affaires et on se dirige vers le hall, soudain il ya quelqu’un qui se jette sur Pak.

-Pakkun !! Mon gros nounours !!

Mon gros nounours ?! Je n’arrive pas à m’empêcher de pouffer de rire, vu mon état il vaudrait mieux que j’évite pour ne pas tenter la douche de bile pour le sol. Je crois que cette personne est en train de faire sauter le bouchon de Pak, pour une fois je me tiens à l’écart en espérant qu’elle y arrive, cela me donnera une bonne raison de me marrer. Quand j’aurais plus envie de vomir.

-Oui, c'est vrai j'ai oublié ...

Elle ressemble énormément à Pak, ça doit être sa mère. Contrairement à lui, elle semble plus sympa. En espérant que je me retrouve pas au fond de la Seine, mais j’ai pas mal de question à lui poser. Elle recule un peu et elle me regarde.

-Oh ! Et c'est qui lui ? Il peut se présenter tout seul, comme un grand.

Je m’avance un peu et je m’arrête à côté de l’ours.

-Je m’appel…

Soudain une remonté de mon estomac que je lâche sur les chaussures de Pak, ce n’est pas ce qui était prévue, mais la situation est comique. Je m’essuie la bouche en regardant la mère de teddy.

-Désolé, les avions et moi, ça fait deux.

Je suis tout de même à la limite d’exploser de rire en imaginant la tête de Pakkun qui regarde ses chaussures. Il ne pourra pas me blâmer pour avoir des morceaux sur ses pompes, j’ai rien mangé depuis Tokyo. Je souris avant de reprendre, mais en français, après tout c’est ma langue natale.

-Je suis Kelvin Stroud un ami de cet idiot qui aime me jeter dans tous les sens.

Je regarde l’aéroport, des gens, beaucoup de gens, une foule prête à embarquer dans ces engins de malheur, j’espère juste que je ne vais pas tomber sur l’un des deux. Au pire Arno ne me dérange pas, mais Joris…Bon passons à autre chose. Je m’avance vers la mère de Pak, au point ou j’en suis, prendre un coup est le cadet de mes soucis. Je chuchote à la mère de teddy.

-Excusez moi, mais vous savez ce que l’ordure qui lui a servit de père lui as fait ?

Elle regarde Pak, certainement qu’elle s’inquiètes du comment je sais ça et elle tarde pas à me le confirmer, elle est étonné.

- Comment savez-vous ça ?

Je la regarde et je me doute que Pak arrive dans mon dos pour me frapper ou un truc du genre.

-Disons que j’ai certain contact qui me permette d’avoir les infos dont j’ai besoin. Je vous rassure, je ne les divulguerais à personne, mais il y a certain
que j’aimerais éclaircir.

Elle fait un oui de la tête, je me retourner pour prendre mes affaires et je suis là mère et son fils en évitant les coups de ce dernier. Je suis sûr qu’il va essayer.

Je vois le regard froid de l’ours me fixer, qu’est-ce qu’il peut craindre ? Ah, c’est un fils à sa maman, en même temps, j’ai connu ma mère que peu, donc il m’est difficile de me mettre à sa place. Je le vois prendre un ton glacial, certainement pour m’intimider, c’est inutile, il n’arrivera pas à m’impressionner, même s’il me menace.

-Je te promets, tu lui fais quoi que ce soit que je juge déplacé, la je doute que tu puisse esquiver mes coups ... Et vu que tu es très curieux à mon propos je le suis aussi sur le tien ... Tu veux des éclaircissements ... Moi je veux savoir pourquoi t'en est arrivé la.

Tu veux savoir pourquoi ? Je suis sûr que tu ne le souhaites pas, ton beau-père t'a fait des crasses. Sois heureux, ce n’est que ton beau-père. Moi s’est un de mes frères. Je vois Pak suivre sa mère, je les suis, silencieux. Au final, mon passé me colle toujours. Il semble être indélébile, quoi que je fasse, je ne pourrais pas me racheter une conduite facilement. On arrive traverse le parking pour atteindre une voiture rouge, je finis de mettre les bagages dans le coffre, Pak s'est assis à la place du mort, soit, je me mets derrière lui. Je reste tranquille durant le voyage.

Nous sommes dans Paris, donc les bouchons sont courants, cette circulation et le magnifique langage de la plupart des conducteurs ne m’avaient pas manqué. On passe peut-être dix, vingt minutes dans ce merdier et on arrive proche d’une maison. Je vois la mère de Pak qui sort de la voiture et nous fait signe. Je m’exécute, je récupère nos affaires du coffre. J’envoie la valise à Pak en espérant qu’il soit suffisamment réactif pour l’attraper. Je prends mon sac et rejoins la mère de Pak. Elle m’indique ce qui me servirait de chambre durant mon séjour.

Je m’y rends en silence, la chambre qu’elle m’a confiée est petite, mais ça aurait pu être pire, il y a une fenêtre qui donne sur la rue. Je soupire un peu. Nous sommes à quelque rue du QG du CCG locale, son QG, celui de cet enfoiré. Je laisse mon sac au pied du lit et je rejoins la mère de Pak qui se trouve dans le salon, je m’appuie contre le mur en la regardant.

-Vu qu’il n’est pas là, on va pouvoir parler entre adultes. Comment avez-vous rencontré son beau-père, pourquoi l’avoir laissé avec ce connard si vous saviez ce qu’il faisait et surtout. Pourquoi n’avoir rien dit ?

Aucune émotion émane de cette femme, avait-elle prévu ce que j’allais demander. À moins qu’elle agisse ainsi pour me tester, me perturber ou je ne sais quoi. Je la vois relever la tête avec un visage neutre.

-Et vous ? Pourquoi avoir fouillé dans nos affaires familiales ? Qu’est-ce qu’il est pour vous ? Un ami ou…

Elle marque une brève pause, mais elle veut en venir où ?

-…un amant.

Pour le coup, j’en ai la bouche baie, mais je commence rapidement à rire en imaginant si ces dires.

-Enoooooorme blague. Non, mais plutôt me couper les parties que ça.

-Alors pourquoi vous êtes son ami ?

-Je vous en pose des questions de ce genre…

Je vois très bien ce que son regard veut dire.

-…Bon oooook, mais les miennes sont sérieuses.

-Les miennes le sont aussi.

-Alors nous sommes dans une impasse.

La discussion tourne vite autour du pot, donc je ne suis pas plus avancé. Elle cache quelque chose, quoi, je ne sais pas, mais ça a un lien avec Gendô et/ou Pak. Je retourne dans ma chambre provisoire, soudain, je vois que j’ai un message vocal, je le consulte, il ne faut pas beaucoup de temps pour reconnaitre la voix

-Alors frangin, on retourne au pays et on ne prévient pas ses frères. Ce n’est pas bien ça, on ne t’a pas éduqué comme ça. Quel dommage que…

J’explose mon téléphone contre un mur, il est en mille morceaux. Je m’assois contre le mur opposé au téléphone, la tête dans mes bras. Quelques larmes coulent de mes joues et tombent au sol.

-Eh ... Ça va ? ... Tu sais faut baisser le son quand on écoute un message ... Euh ... T'as pas l'air bien ...

Moi qui pensé être tranquille, voilà que l’ours se ramène et il a entendu. Je me lève, je passe mes mains sur mon visage et je me dirige vers la sortie. Avant de bourré Pak je lui dis d’un ton menaçant.

-Si tu veux que ta mère meurt, vas y, essaye d’en savoir sur moi, tente de fouiller dans mon passé et crois moi, ta mère va pailler pour tes conneries.

Je bourre Pak avant de descendre de l’escalier, je rejoins la rue rapidement. Je crois avoir entendus la mère de l’ours m’appeler, mais je n’ai pas la tête à vouloir être sociable. Je traverse les rues de la ville pour atteindre un centre commercial. Je m’égare dans les boutiques, car je dois tout de même me prendre un nouveau téléphone. J’en achète un, il ne sera pas aussi performant que celui Gage, mais il fera l’affaire.

Je continue de me perdre quand je vois un visage beaucoup trop familier. Je serre les dents, je n’ai pas d’arme et le connaissant il en a, il doit aussi avoir son chien chien qui lui colle aux pieds. Je sors du magasin sans le regarder, je me dirige vers des ruelles sombres. Lorsque je rentre dans l’une je sens directement que l’on m’espionne. Plus j’avance dans la ruelle plus cette oppression s’intensifie.

On dirait qu’une goule va tenter de me manger, deux secondes après que cette pensé a traversée mon esprit que je vois une silhouette face à moi. C’est une jeune, elle doit avoir l’âge de Luna, en tout cas elle est mieux fourni que ma petite Lulu, elle à les cheveux long et blond, après ce n’est pas comme si je pouvais avoir ce genre de penser en pensant à mes protégés. Je considère Luna comme ma petite sœur…S’il l’apprend, je suis sûr qu’il viendra au Japon pour la tuer.

La goule commence à me menacer, je n’y prête pas vraiment attention et elle le voit. Elle se lance sur moi kagune dehors, je lui donne un violent coup de genou dans le ventre. Je crois qu’elle n’a pas l’habitude de se battre. Je vais pour continuer ma route.

-S’il vous plaît…

Je m’arrête net et je me retourne, la goule est en larme. Comme j’avais prédis, voilà le toutou de mon frère, c’est un inspecteur de rang inférieur, il se bat encore avec une arme à feu. Je souris avant de lui faire signe de venir.

-Qu’y a-t-il monsieur ?

Je croise les bras, il voit la goule, il commence à l’examiner et me souris. Je souris aussi, mais je regarde les yeux apeurés de la goule. J’attrape l’inspecteur par la gorge et je lui donne un grand coup dans sa gorge. Au bruit je dirais que je lui ai fait très mal, je l’entends ne plus respirer, il se débat dans tous les sens. Je vois la goule encore plus apeuré. Elle n’a jamais tué, elle ne sait même pas se battre, elle devait vivre au crochet de quelqu’un. La colombe s’éteint, je prends son pistolet et ses munitions, puis je regarde la goule en lui tendant la main pour se relever.

- Kelvin, considère-moi comme un ami et il faut qu’on bouge.

-Anna.

Je vois qu’elle n’arrive pas se relever. Je la prends, je la place sur mes épaules et je quitte cette ruelle. Bizarrement la mère de Pak m’attendait dans sa voiture au coin de la rue. Je place Anna à l’arrière et je me mets à la place du mort. Je sens le regard de la mère de mon ami pesait sur moi.

-Ne cherchez pas à comprendre, je doute que vous arriviez et je suis certain que vous ne me comprendrez pas.

Je m’attends à ce qu’elle démarre et qu’elle ne dise rien.

-Je veux bien vous aider, mais il faudra que vous m’expliquiez qui est
l’homme assis à côté de moi.

Elle nous a conduis jusque chez elle, on a placé Anna dans le canapé qui est dans le salon, la mère de Pak regarde si elle n’est pas malade. Je monte dans ma chambre pour prendre un paquet que j’ai dans mon sac, je l’amène au niveau d’Anna.

-Ecoute, ça va être immonde au goût, mais tu en as vraiment besoin.

Je sors du paquet un cube rouge, ce cube est un concentré de sang, pour faire simple c’est une vitamine pour goule, sauf que le souci, c’est que le sang a fermenté et que j’y avais rajouté des somnifère. Je lui fais avaler le cube. Elle se débat à cause du gout, mais les somnifères agissent rapidement. Je suis essoufflé, mère de Pak dont je ne connais toujours pas le prénom, m’observe. L’ambiance est très spéciale, mais je n’ai pas la tête à ça.

La mère de Pakkun me prend part dans un bureau, elle ferme à double tour. Au moins, il ne pourra pas venir nous emmerder. Elle se place dans le fauteuil et me regarde froidement. Son bureau est classique, la pièce est juste plus grande que ce qui me sert de chambre. Un ordinateur portable est placé sur le bureau en verre. Elle croise les bras et d’un ton sec.

-Je veux bien répondre à vos questions mais c'est donnant, donnant. Je vous dis ce que vous voulez, vous me racontez votre passé. Et on ne sort pas avant que l'un de nous deux fasse le premier pas, et je ne suis pas d'humeur à le faire.

J’entends des bruits de pas, certainement Pakkun, il n’a pas appris qu’écouter aux portes n’était pas poli. En regardant la mère de Pak, je soupire un moment en me frottant les yeux.

-Ok, s'il faut en arriver là.

Je sors mon nouveau téléphone, je compose le numéro de Gage. J’attends qu’il réponde et on parle en russe.

-Ouais…tu veux quoi ?

-Je veux que tu envoies mon dossier sur ce téléphone.

-Pourquoi ? Tu essayes de serrer une fille ? Tu n'es pas Inu…

D’un seul coup, je m’énerve.

-Quoi ?!? Ce con le fait encore ?!? Mais coupez-lui les couilles !!

-Wooooow calme toi, tu ne vas pas m’exploser les oreilles en pleine nuit. Bon,
je vais t’envoyer ta merde et fou moi la paix.

J’affiche un grand sourire, en même temps, c’est facile de savoir qu’il se tape une cuite, ce n’est pas un ruskov pour rien.

-Encore une cuite ?

-TA GUEULE BOUFFEUR DE GRENOUILLE !!

Il raccroche et quelque secondes après je vois le dossier arriver. J’envoie mon téléphone à la mère de Pak. Elle l’attrape et elle ouvre le dossier sur son ordinateur. Plusieurs minutes se sont écoulées, son visage est passé de la froideur à l’étonnement et par beaucoup d’autres émotions. Après avoir fini de lire le dossier, elle est sortie de la pièce, silencieuse et avec un mine triste. Je sors aussi de la pièce et je vois Pak dans les escaliers, je souffle un coup. Il est tellement prévisible.

Je retourne vers Anna pour voir si elle va bien, elle dort. Il semble que le cube est fait effet, en même temps, je ne pouvais pas savoir qu’elle ne s’était jamais battue. Je retourne dans ma chambre pour récupérer les cartes du cadavre de mon ancien téléphone. Je les insère dans le nouveau et je me pose sur le lit.

Je sors le pistolet et l’examine. C’est un 9mm, chargeurs modifié, les balles en acier q sont un peu plus pointus que les balles classiques. Il me semble que l’acier q est juste un revêtement de balles, ça expliquerais la différence de taille. J’ai trois chargeurs pleins. Son ancien propriétaire n’avait pas l’air de savoir ranger ses chargeurs vu qu’ils étaient justes à côté de l’arme. Je m’allonge sur le lit et je patiente le temps qu’il se passe quelque chose.

La mère de Pakkun appel tout le monde pour manger, je soupire un moment avant de commencer à me diriger dans le salon, j’ai pris le reste des cubes de sang pour Anna et étrangement, je prends le pistolet que je cache au niveau de ma ceinture. Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai un mauvais pressentiment. Pak passe devant moi, cela ne m’étonne pas, ce type est un estomac sur patte.
J’aide la mère de l’ours à mettre la table, je pars réveiller Anna, je lui donne les cubes et lui explique où en trouver. Au final, ses rations « militaires » pour goule sont utiles, si Vlad ne nous en avait pas amené, on ne les aurait jamais connus, la petite se cale dans le canapé tranquillement. Je m’assieds face à Pak, sa mère est entre nous deux, on commence à manger quand il vient de faire la pire erreur de sa vie.

- Tu sais il ne faut rien me cacher à moi. Si je veux je peux le trouver. Je ne sais pas ce que tu as fais avec ma mère, mais sache que j'ai appris beaucoup sur toi. Je ne savais même pas que tu avais deux frères, un scientifique et un au CCG.

La pression commence à monter, s'il continue, je vais tellement lui fracasser son crâne contre le mur, il l’aura bien cherché.

-Je ne savais pas que tu avais fait de la prison. Je ne savais pas que tes parents sont morts. Je ne savais pas que les relations étaient si tendues avec Joris. Je ne savais pas ...

C’est bon mon cerveau vient d’imploser, il a dit ce qu’il ne fallait pas dire et il va l’apprendre à ses dépens. Je saute par-dessus la table et le chope par le col, je le pousse un peu. Je fais sembler de lui donner un crochet du droit pour lui donner un violent coup de poing gauche dans les côtes. Pakkun part cracher du sang dans l’évier, il prend un rouleau de pâtisserie et tente de me frapper avec, je dévie chacun des coups avec aisance. Je pense que je pourrais même effrayer Luna, ce n’est pas le gentil Kelvin qui est un peu taquin qui frappe l’ours, non, c’est Frog qui commence à le tabasser, je l’avais mis en garde, mais il ne m’a pas écouté.
La mère de Pak intervient en hurlant.

-STOOOP !!!!! SI VOUS VOULEZ VOUS BATTRE C'EST DEHORS !!!!

Je donne un crochet au niveau du coude affaibli de Pak, qu’il s’estime heureux que je ne tape pas directement là où il faut. Je la regarde avec mon regard le plus froid qui affublé d’un sourire à en glacer le sang.

-Ça me va très bien.

Je commence à m’approcher de Pakkun pour le soulever et être prêt à le jeter dehors, mais quelqu’un vient toquer à la porte.

-Ouvre c'est Tôshiro ... Ouvre s'il te plait ... Je sais j'ai fait des conneries avec Pakkun ... Ah ? La porte est ouverte ? Je rentre ... HEIN ?! Il ... Il s'est passé quoi ? ... Et ... C'est quoi tout ce sang !?

-Un inspecteur est ici ?!

Je soulève l’abruti, je le porte un peu au niveau de la porte pour le jeter dehors, la personne qui à toquer est rentré en laissant la porte grande ouverte. Après avoir jeté l’ours dehors, je le soulève et je lui donne de violents coups dans les côtes en partant du bas. Il crache du sang, mais je n’en ai rien à foutre, il a besoin d’une bonne leçon. Plus on s’approche de la mort, plus on est marqué. Je vais pour continuer à le frapper quand quelqu’un me retient le bras.

-Il faut qu’on bouge, tu as causé trop de problèmes.

Je me tourne pour voir qui me prononce ces mots qui sont, on ne peut pas le nier, très intelligents. Mon regard tombe dans celui d’Anna qui était en pleure, je me sens coupable de ses larmes. Je ne suis pas allé de main morte avec l’ours, en même temps, il a joué avec le feu. Je lâche l’inconscient et je sèche les larmes de la goule.

-On va partir, tu as des gens à qui dire « au revoir » ?

Elle me prend dans ses bras et continus de pleurer.

-Plus depuis que ton frère me les as pris.

Je me sens encore plus coupable, c’est dur de tenir dans ses bras une fille qui a perdu sa famille à cause de son frère. Je lui sèche de nouveau ses larmes et je pars dans la maison familiale de Pak pour récupérer mes affaires. Je croise la mère qui part voir son fils et quant au second, il tente de me bloquer la route, mais je lui plaque rapidement le pistolet sur la tête, cela l'a dissuadé de continuer et j’ai pu prendre mon sac rapidement.

Je suis parti de cette zone avec Anna, on a braqué un type pour récupérer sa voiture. Je nous amène à un des planques que mon groupe possède dans les environs de la capitale. On arrive dans un entrepôt désaffecté qui recèle un nombre immense de caisse en bois. Je vois Anna s’approcher de l’une d’entre elles pour l’ouvrir, en vain, elle se tourne vers moi.

-Il y a quoi dedans ?

Je pose mon sac dans un coin de l’entrepôt.

-Armes, drogues, bijoux, or, en gros tout ce qui de la valeur au marché noir.

Au bout de dix minutes de recherche, je trouve le digicode du sous-sol, je tape le code et une trappe s’ouvre. Je prends mon sac et je montre à Anna la trappe.

-Dedans, on trouvera une salle de survie, il y a des lits et des provisions.
Installe-toi, j’arrive.

Elle acquiesça de la tête et elle est partie dans le sous-sol. De mon côté, je reprends la voiture et je l’éloigne de plusieurs rues de l’entrepôt. Après être sorti avec mes affaires en laissant les clefs sur le contact, j’ai commencé à partir, vu la zone dans laquelle on est la voiture sera rapidement entre de nouvelles mains. Je retourne à l’abri et lorsque j’atteins le sous-sol, je vois le corps d’Anna gisant sur le sol avec la cage thoracique ouverte, je tombe sur mes genoux et des larmes commencent à couler de mes yeux. Merde ! Je devais la protéger, elle est morte à cause de moi.

-Ah l’ange scandinave. Dire que c’est toi qui me l’as montré avec ton bouquin d’histoire. Alors ça fait quoi ? Ça fait quoi de tenter de protéger ces merdes et d’échouer à chaque fois ?

Joris, l’enfoiré, il m’a suivi et il attendu que je parte pour la tuer. Je suis seul, isolé et personne ne sait où je suis parti.

-Tu sais ce qu’elle a dit avant de mourir ? Elle m’a demandé si je prenais du plaisir à tuer.

Je le regarde, il n’a pas changé, toujours cette coupe court avec ces putains de cheveux blonds, son visage est toujours aussi malsain, son mentaux est taché de sang. Il a un sourire qui ne peut faire qu’à celui du Joker, sa quinque en main, une épée classique. Le connaissant, il doit en avoir d’autre.

-Je lui ai planté ma lame dans sa poitrine et puis hop…

La lame se scinde en deux et créé un écartement.

-…la voilà la cage ouverte.

Je suis fini, autant que je me finisse moi-même. Je prends le pistolet et je me le colle contre la tempe, j’enlève le cran de sûreté, doigt sur la gâchette. Je le vois se marrer.

-Vas-y fais le. Fais le petit con !!!!

J’appuie sur la gâchette, je sens le souffle de la poudre…mais rien. Lorsque j’ouvre les yeux, je vois le flingue, sans munition, sans balle. Comment ? Pourquoi ? Pourquoi je suis destiné à voir ce que j’aime mourir et pourquoi il faut que ça soit lui qui les prenne. Je le vois se rapprocher, il jubile de plaisir et je me prends un violent coup sur la tête.

Je ne sais pas combien de temps je suis resté inconscient, lais à mon réveil, j’étais dans une salle blanche, je ne sais pas où je suis, mais il va falloir que je mette du temps à encaisser ça.

La salle est blanche, les odeurs de produits médicaux me font comprendre que je suis dans un hôpital. Bordel, comment j’ai fait pour sortir de la planque et me retrouver dans cette chambre. Je passe un rapide coup d’œil dans la pièce, je vois la mère de Pakkun, le type d’hier et l’ours est dans le lit à côté du mien. Il faut croire que c’est ironique, je lui ai fait passer un sale quart d’heure et on est à côté. J’entends la mère de Pak commencer à hausser le ton, je n’ai pas à me plaindre, ça me fait un spectacle à regarder.

-Ma faute ?! Tu blague j'espère ?!! C'est pas moi qui suis parti effrayé à cause d'un enfant !!!

Ah ça parle de Pakkun, donc ce type serait son père biologique, ça explique la ressemblance entre les deux, enfin, c’est surtout niveau physique, pour la mentalité, je ne peux pas savoir.

-Eh ! Je ne pouvais m'en occuper .... J'avais bien trop de problèmes !!

Ah. Quoi comme problème ? Je suis tout ouïe.

-Il fallait arrêter tes trafics et te rendre dans ce cas !!! Je me suis débrouillée seule ! Je l'ai élevée seule !

Des trafics ?Il y a des chances que je puisse trouver son nom dans certains de nos dossiers. Par contre, je doute qu’on me laisse les regarder comme ça, malheureusement.

-Oh ! Moi je n'ai pas servi de putain à un inspecteur ! Moi je n'ai pas fait passer mon fils des mois et des mois en rééducation !

Wow woooooooooooow ! Le respect est où ? Je veux bien que, voilà, ils ne sont pas en bons termes, mais pas besoin de dire ça devant Pak, je suis sûr qu’il est réveillé, se fouiner. Enfin la mère de Pak ne se fait pas prier, une bonne paire de claques. J’avoue que sur le moment, j’avais envie d’en rajouter une couche, mais je n’ai pas envie de me manger des claques, car au final, elle est gentille la mère de Pak et je l’aime bien. Le type se tient la joue.

-Aie !! Mais ca va pas ?!

En même temps, tu l’as cherché abruti.

-Surveille tes paroles si tu veux survivre.

Hey, c’est ma réplique. Le père de Pak commence à rire, je ne vois pas pourquoi.

-Tu sais à qui tu parle ?! A un inspecteur. Et vu ce qu'on a trouvé chez ...

Euh…Je ne veux pas être méchant, mais un inspecteur ne fait pas peur, en plus la mère de Pak sait ce que j’ai fait, donc voilà. Après s’il menace l’ours, bah je pourrais encore casser de la colombe.

-Ceci ne te regarde pas. Sale barbare.

On est d’accord sur ce point.

-Oh ! Mais tu y inclus ton fils la ! Eh oui ! j'ai fais des recherches ! Un première classe, pas mal ...

Euh ouais, mais lui au moins il est un vrai inspecteur, il enquête, il fait du bon boulot. Il est la seule colombe que l’on peut appeler inspecteur.

-Tais toi !!! Lui est diffèrent de vous ! Barbares. Prendre un symbole de paix pour couvrir vos massacres, vos meutres, quelle ironie ... Pauvre colombe tachetée de sang ...

Ah bah voilà, c’est ça, ne te laisse pas faire maman de Pak, go lui foutre un pain dans les bijoux de famille.

-Oh... Mais il doit obéir aux mêmes ordres.

-TAISEZ VOUS ! MARRE DE VOS CRIS !

Ah bah voilà, il casse le spectacle. Pak retire le drap qu’il a sur lui, il se couvre comme il peut, mais je ne pense pas qu’il est grand-chose à cacher. Il se lève, mais c’est visible qu’il a du mal, il a failli tomber, heureusement que sa mère la rattrapé. Le père de l’ours tente de s’approcher, mais la mère lui fait comprendre de partir, ce qu’il fait. La mère de Pak me voit et vient vers moi.

-Tu vas bien ? Il s’est passé quoi hier soir ?

-Euh…

Quand je commence à répondre à la mère de Pak je vois un visage familier, moche, mais familier. Jame Lans alias Hox rentre dans la pièce, je suis étonné, mais encore plus lorsque je vois le père de Pak le suivre.

-Alors tu vois Toto, si tu veux foutre la merde, c’est comme ça qu’il faut faire.

Je crois que le père de Pak n’apprécie pas qu’Hox l’appel « Toto »…J’ai pas envie de me taper du nettoyage. Hox vient vers moi et me regarde dans les yeux.

-Encore en train de laisser des corps. La prochaine fois préviens-nous.

Il se place suffisamment bien pour que Pak et sa mère voient la partie de son visage qui est brûlé, oh bordel, pourquoi ce foutu anglais est venu. J'avoue que je ne sais pas quoi faire.